De plus en plus de preuves pointent du doigt les effets dévastateurs de la pollution plastique. Seuls neuf pour cent des déchets plastiques sont recyclés, et la majeure partie se retrouve dans les décharges ou dans l’environnement. Selon le Forum économique mondial, il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans les océans d’ici 2050.
Les consommateurs sont prêts pour le changement. Une étude récente a révélé que 82 % des Britanniques s’efforcent activement de réduire la quantité de déchets plastiques qu’ils mettent au rebut. Face à la vague de mobilisation de l’opinion publique contre l’utilisation du plastique à usage unique, les producteurs ne peuvent pas se permettre d’ignorer les pressions exercées par les marchés en faveur d’un emballage plus durable.
Le film plastique problématique
En ce qui concerne le plastique, l’un des principaux problèmes auxquels l’industrie de l’impression doit faire face est le film plastique, un film de polyéthylène faible densité utilisé pour expédier les magazines aux abonnés. Des millions d’articles emballés sous film circulent au Royaume-Uni chaque semaine, générant d’énormes quantités de déchets.
Il y a 18 mois, le groupe YM, entreprise leader dans le domaine de l’impression et du marketing, a lancé une recherche de solution de substitution au film plastique. Le groupe s’est rapproché de Stora Enso, son partenaire de longue date, pour trouver une alternative renouvelable fabriquée à partir de fibres.
« Nous avons commencé à chercher une qualité de papier compatibles, capable de remplacer le film plastique de façon durable et écologique. Le groupe YM a entamé une transition progressive vers l’emballage papier des magazines, » indique John Bradbourne, Sales Manager chez Stora Enso Paper UK.
Cocher toutes les cases
La qualité retenue est BergaClassic Preprint 75 m, un bon équilibre entre résistance, poids postal, esthétique et compatibilité avec l’impression numérique.
« Historiquement parlant, le plastique offrait de nombreux avantages par sa légèreté, sa résistance, son imperméabilité et son faible coût. Outre ces critères, le groupe YM recherchait une qualité de papier adaptée à la finalité mais également esthétique, » explique John Bradbourne.
BergaClassic Preprint cochait toutes les cases, car cette qualité de papier peut être imprimée sur rotative offset par thermofixation (HSWO) ou de façon numérique, permettant une communication totalement personnalisée pour favoriser la fidélisation des clients. L’emballage peut être utilisé pour envoyer plusieurs publications, et des inserts peuvent facilement être ajoutés à l’enveloppe.
100 % renouvelable, il promeut une image de marque écologique et affiche l’engagement du groupe YM dans la lutte contre les déchets plastiques. Contrairement au film plastique, il est facilement recyclable, conformément à la norme ISO14001.
Outre les avantages écologiques évidents, l’emballage papier offre d’autres avantages non envisagés lors du lancement de ce projet.
Un nouveau canal de marketing
Emballage totalement recyclable, le papier donne droit à un avantage Développement durable dans le cadre du programme environnemental incitatif du UK Royal Mail. Les emballages en papier sont en outre plus simples à traiter par les machines du service postal britannique et peuvent par conséquent bénéficier d’options de tri plus économiques.
Autre résultat positif, le groupe YM a découvert que les enveloppes en papier offrent un nouveau support rentable pour vendre des espaces publicitaires. L’emballage papier pour magazines est totalement personnalisable et offre des possibilités quasi illimitées de design et d’impression sur mesure.
« Le groupe YM peut imprimer des publicités sur les enveloppes, créant ainsi une nouvelle source de revenus pour l’entreprise. Ce nouveau support de communication a été très bien accueilli, particulièrement par les entreprises fortement engagées en faveur de l’environnement.
Une longueur d’avance
John Bradbourne ajoute que le nouvel emballage pour magazines du groupe YM a éveillé un énorme intérêt auprès des revendeurs et éditeurs du secteur britannique des abonnements magazines.
Entre l’engagement du gouvernement britannique dans la lutte contre les déchets plastiques et l’approbation par l’Union Européenne de l’interdiction d’utiliser certains plastiques à usage unique d’ici juillet 2021, la décision du groupe YM d’abandonner le film plastique au profit du papier arrive à point nommé. Tôt ou tard, d’autres entreprises suivront son exemple.
« Renouvelables et recyclables, les solutions en papier suscitent un intérêt auprès de toute la communauté de l’impression. Tout le monde cherche à passer du plastique au papier. Je m’attends à ce que cela devienne la tendance dominante au cours des années à venir, » conclut-il.
